A propos de l’exposition “Pierre Clemens, Landscape in process” à la Galerie Détour, Namur, février 2004.
Jeune artiste bruxellois, Pierre Clemens (1970) a opté pour le numérique et il en joue avec intelligence et habilité, captant des images en tous genres qu’il manipule et à partir desquelles il réalise des dispositifs marqués par la rigueur. Son principe premier est la multiplication, le second la variation, le troisième la répétition de formes. En ces images digitalisées, le réel est illusion et donc l’artiste s’amuse à varier les apparences et à agencer des données inscrites dans des formats pré-déterminés et semblables. Chaque ensemble tient en un tout, en une ligne, en un quadrilatère… Toutes ces données parcellaires accumulées, adjointes, additionnées, font vaciller les certitudes que pourraient suggérer une seule de ces images prise au sérieux. Si vous suivez la flèche, vous perdrez votre chemin, la science, le paysage, le ciel… Tout perd son sens pour en gagner d’autres.

Claude Lorent, La Libre Belgique, février 2004.



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